Dans cette partie je vais parler design system, ce qui a déjà été évoqué dans l’intervention de Thuan Nguyen et Romane Borgeais - principalement sur le sujet de Doctolib. J’y ajouterais ici la notion corollaire d’atomic design et proposerais un petit cas pratique sur Figma. Ce sont, encore une fois, des notions que j’ai déjà eu l’occasion d'aborder avant le Master, en spécialité web design en DUT notamment.
C’est quoi un Design system, comment ça se met en place et à quoi ça sert ? Et à partir de là, quel rôle pour l’atomic design ? C’est globalement ce sur quoi j'essaierais d'apporter un éclairage.
D’abord, Parce que je ne pourrais pas être aussi clair, net et précis que tout un tas de gens beaucoup plus malins que je ne le suis dans l’immédiat, je conseillerais dans un premier temps la lecture de “Atomic Design” de Brad Frost. Une excellente introduction - si ce n’est la meilleure - au sujet des concepts et outils complémentaires de design system et d’atomic design. Vous trouverez un accès numérique au document à cette adresse : atomicdesign.bradfrost.com/table-of-contents/
En support vous trouverez un document Figma. Figma est sans doute un des outils de prototypage No Code les plus répandus, la principale raison étant sa capacité à gérer les composants dynamiques et son aspect collaboratif très bien implémenté. Sinon, pour des outils plus puissants, il faut se tourner vers des choses comme WebFlow, beaucoup plus technique, Figma propose un équilibre qui en fait, je pense, le meilleur outil de prototypage pour des applications web et mobile.
C’est en tout cas ce que j’utilise au quotidien et son architecture encourage la création d’un design system, d’où mon choix privilégié de solution pour cette démo.
Donc d’abord, c’est quoi un design system ?
Basiquement, un design system fait la synthèse du design - généralement numérique - d’une entité, de ce qui a été produit et comment tout complément doit être produit. Il se présente sous la forme d’une documentation. Comme le remontait Romane Borgeais en parlant de Doctolib, une grosse partie de la charge de ce genre d’outils est d’abord de mettre à plat, de normaliser l'existant.
Quelques exemples :
- Design System Orange
- Design System Doctolib
- Revamp design System Spotify
- On trouve même un filtre de recherche dédié sur la plateforme communautaire de Figma
Un design system adresse les problèmes en normalisant l’évolution d’un design, en agrégeant dans une seule et unique documentation ce qu’il y a à savoir pour les designers, les développeurs et l’ensemble des personnes concernées.
On pourrait imaginer la charte graphique comme un embryon de ce que serait un design system. Une fraction du design system, qui lui couvrirait tous les autres aspects, comme le nécessaire pour produire des applications web et mobile, des templates, des UI kits, etc. On voit même que chez certains (comme chez Orange) le design system est compartimenté par média et plateforme.
Plus encore que ce qui compose un design system (puisque chacun y met un peu ce qu’il veut), c’est la démarche qui prévaut : il est l’inscription de la norme d’un design, il est une sorte de constitution de celui-ci.
Cette norme a avant tout pour but de faciliter le partage et le travail sur les projets l’exploitant, il est avant tout un outil de collaboration - j’y reviendrai. Je ne me risquerais pas à dire que c’est comme ça que l’on procède et pas autrement.
Un design system se “design”, il s'agit avec de designer le processus de design lui-même, de définir l'environnement de design et surtout comment doivent se faire les intégrations et les modifications de l’existant. Il organise la collaboration. Il est un canva pour rationaliser non seulement de UI, mais la fabrication de l’UI.
Comme une bonne documentation, un bon design system n’est pas qu’une liste bête et méchante, il améliore l’expérience de design pour les concernés.
Et l’atomic design dans tout ça ?
Pour résumer brièvement, l’atomic design, comme son nom l’indique, se propose d’atomiser les éléments qui composent une interface et de graduellement construire à partir de ces briques élémentaires des composants plus complexes.